lundi 7 mai 2012

Nouvelles de France


Élu président de la République, François Hollande succède à François Mitterrand dans l'imaginaire socialiste. Pourtant, il revient de loin. Personne ne pensait qu'il serait un jour le héros de la gauche.
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Comme si de rien n'était, François Hollande est devenu président. Personne ne l'avait imaginé, sauf lui sans doute. À 57 ans, il succède pourtant àFrançois Mitterrand, l'équivalent pour la gauche du général de Gaulle. Ce n'est pas rien: il entre dans l'Histoire comme le deuxième président socialiste de la Ve République. Qui pense encore aujourd'hui que Hollande est un «homme normal»? Lui sans doute. Il revendique la formule. Mais pour les autres, les regards vont définitivement changer. François Hollande ne sera plus jamais cet ancien rondouillard bonhomme, vif et blagueur, que décrivaient ses camarades socialistes avec une pointe de condescendance. C'est la clé: personne ne s'est jamais méfié de lui alors qu'au fond, il construisait patiemment son ambition. Quand a-t-il commencé à y songer? Secret à l'extrême, l'homme n'en parlait jamais. Au PS, on s'en doutait. Mais on ne lui donnait aucune chance. «Hollande président? On rêve!», s'est un jour exclamé Laurent Fabius. Hollande président? «Quelle histoire!», aurait pu dire François Mitterrand.
L'ancien président et le nouveau se ressemblent. Le même ancrage dans la France des campagnes, la Nièvre pour l'un, la Corrèze pour l'autre. Le même souci du parti, fondé par l'un, dirigé onze ans durant par l'autre. Le même goût pour les discours, quitte à ce qu'Hollande en vienne souvent à adopter les mêmes postures et intonations. La même habileté d'orfèvre pour la tactique politicienne et les manœuvres d'appareil. Mais les ressemblances s'arrêtent là. Conseiller à l'Élysée en 1981 auprès de Jacques Attali, François Hollande s'est vite détaché de la part d'ombre du chef de l'État et de son cynisme assumé. D'une certaine manière, il sera plus proche humainement deJacques Chirac, qu'il côtoie en Corrèze. Les deux hommes partagent un même contact chaleureux et frénétique avec leurs électeurs.

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